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​Comment récupérer ses données perdues?

La perte de données est un cauchemar que redoutent toutes les entreprises. Que ce soit à cause d’une panne matérielle, d’une cyberattaque ou d’un sinistre, la récupération des données devient alors une priorité absolue. ​


Dans cette interview captivante, nous vous invitons à découvrir les coulisses de la récupération de données avec Christophe Vanypre, directeur de Recoveo Software et de Recoveo. ​


Spécialiste dans ce domaine depuis plus de huit ans, Christophe nous dévoile les techniques de pointe et les défis quotidiens de cette technologie méconnue, mais cruciale.​Découvrez les techniques de pointe utilisées pour sauver vos précieuses informations des pannes, des cyberattaques et même des sinistres. ​


Une interview passionnante qui lève le voile sur la récupération de données

La projection de colonnes de bytes sur écran superposés en orange, jaune, vert et bleu.
Comment récupérer ses données perdues?

Contrairement aux idées reçues, lors d’une attaque par rançongiciel, ​

les données ne sont en réalité chiffrées ​

qu’à hauteur de 5 à 20 % en moyenne.

Christophe Vanypre​



Q: Pouvez-vous nous présenter votre activité?​


Réponse de Christophe Vanypre : Recoveo est historiquement spécialisée dans la récupération de données depuis tout type de support informatique lorsque celles-ci sont devenues inaccessibles, que ce soit sur des disques durs, des serveurs, des systèmes flash, etc. ​


Nous sommes passés au fil du temps de connaissances mécaniques et informatiques à des connaissances en microélectronique pour pouvoir récupérer les données sur les disques SSD. Et depuis 2017, nous nous sommes penchés sur la récupération de données à la suite d’attaques par rançongiciel. ​


Aujourd’hui, Recoveo est la seule solution au paiement de la rançon lorsque toutes les données sont chiffrées après une cyberattaque.​


Q : Justement, quelle est votre méthode pour récupérer les données perdues à la suite d’une cyberattaque?​


R : Contrairement aux idées reçues, lors d’une attaque par rançongiciel, les données ne sont en réalité chiffrées qu’à hauteur de 5 à 20 % en moyenne. ​


Nos techniques consistent soit à contourner le chiffrement quand c’est possible, soit à réparer et à reconstruire les données chiffrées. ​


Pour cela, l’idéal est d’avoir une multitude de données, y compris des sauvegardes chiffrées, car tout n’est pas chiffré de la même façon au même endroit. ​


En ayant plusieurs supports, on peut reconstituer les données par petits morceaux, comme un puzzle, pour aboutir à un résultat fonctionnel.​


Q : Quels sont les principaux défis techniques que vous rencontrez?​


R : Concernant, la récupération de données traditionnelle, la miniaturisation des supports, le passage aux disques SSD et les mesures de sécurité mises en place par les constructeurs complexifient nos techniques. ​


Sur la partie cyberattaque, les hackers font constamment évoluer leurs méthodes de chiffrement. Notre défi est de nous adapter en permanence en fonction des particularités de chaque système du client et du mode opératoire des attaquants. ​


Mais plus on a de supports de données, plus on a de chances de pouvoir reconstruire une donnée valide.​


Q : Combien de temps prend en moyenne une récupération de données?​


R : Cela dépend de l’urgence et de l’énergie qu’on y met. Pour une récupération classique sur disque dur, il faut compter environ une semaine. Mais nous avons des formules d’urgence où un ingénieur va se consacrer à 100 % à un dossier, ce qui permet d’aller beaucoup plus vite, en 24 h ou 48 h. ​


C’est souvent le cas lors de cyberattaques, où il y a une vraie urgence à récupérer les données. Il arrive même qu’on récupère les données avant que l’infrastructure du client ne soit réinstallée!​


Q : Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui perd ses données à la suite d’une cyberattaque?​


R : La première chose est de faire appel à une société de récupération de données expérimentée pour éviter toute mauvaise manipulation qui rendrait la récupération impossible par la suite. ​


Ensuite, il faut faire une copie des sauvegardes et des machines virtuelles chiffrées sur un support externe, car elles peuvent servir à la reconstruction. ​


Enfin, il faut bien choisir son prestataire en s’assurant de ses compétences spécifiques en récupération post rançongiciel, mais aussi de son indépendance et de sa capacité à garantir la souveraineté des données. ​


C’est un point crucial, car les données confiées peuvent être sensibles.​


Q : Justement, comment garantissez-vous cette souveraineté des données de vos clients?​


R : Chez Recoveo, nous avons fait le choix stratégique de nous développer pour atteindre une taille critique, financer notre R&D et être capables de traiter tous les types de supports et de pannes en interne, sans faire appel à la sous-traitance. ​


Nous travaillons sous législation française, nous sommes une entreprise 100 % française, et les données restent dans nos laboratoires en régions parisienne et lyonnaise, totalement déconnectés d’Internet. ​


C’est important, car il peut y avoir des conflits d’intérêts si les données sont confiées à des acteurs qui ne sont pas souverains.​


Q : Pour conclure, Christophe, comment voyez-vous évoluer votre expertise dans les années à venir?​


R : La donnée est devenue un enjeu de business majeur pour les entreprises. Sans données, une entreprise ne peut plus fonctionner. Donc le besoin de récupération en cas de perte, que ce soit à la suite d’une panne ou d’une cyberattaque, va continuer à se renforcer. ​


Cela va nécessiter de suivre les évolutions technologiques et de renforcer encore notre R&D pour être toujours en mesure de récupérer les données, avec des outils toujours plus pointus. ​


L’autre enjeu sera la protection de la souveraineté des données, qui va devenir un critère différenciant dans le choix d’un prestataire. Nous sommes armés pour répondre à ces deux défis.​


Interview de Stéphane Vanypre par Alexandre Fournier​


Pour en savoir plus : www.recoveo.com


 


Regardez l'interview en entier et abonnez-vous à la chaîne YouTube.


 

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